Une petite lampe ingénieuse destinée à remplacer des lampes à kérosène.
Une lampe alimentée par la seule force de la gravité.
Cette force à laquelle nous sommes touxtes soumis·es.
Le poids descend. L’énergie qu’il génère dans sa chute alimente une ampoule.
Le poids touche le sol et l’ampoule s’éteint.C’est parti du désir de parler de la vie.
De l’énergie folle que nous donnent les enfants.
De ce à quoi cette énergie nous engage dans un monde qui s’autodétruit.C’est parti du besoin de remettre sur la table ce sujet dont personne ne veut vraiment: la mort.
Une réalité à laquelle nous sommes aussi touxtes soumis·es.C’est parti de la force d’une fiction.
Eva et Rinus sont des ami·es. Iels vivent ensemble et élèvent Moïra, 7 ans. Rinus spreekt Nederlands. Eva parle français. Eva est une pirate de la vie. Rinus est atteint d’une maladie dont il ne guérira pas. Comment imaginer le futur dans l’imminence de la perte ? Quel héritage laisser à celles et ceux qui suivent ? Quand le réel n’apporte plus de réponses, n’est-il pas judicieux de jeter un œil sur le côté, sur ce qui ne se voit pas ? Tout en humour et poésie, le trio déploie un trésor de savoirs et de savoir-faire comme précieux héritage à offrir.
Cette nouvelle création de Venedig Meer est une invitation à métamorphoser nos regards et nos perceptions proposant à nos puissances créatives de nous relationner autrement avec les ressources qui nous entourent.
L’invisible n’est pas inexistant est une joyeuse exploration du faire ensemble autrement.
Sur scène, la gravité génère de l’électricité, en court-circuitant nos modes de consommation, tout en inventant un langage esthétique. La gravité devient un corps palpable dans l’espace en dialogue avec les corps humains. A l’écriture, Florence Minder continue son exploration du réel en convoquant l’invisible comme puissante source d’imaginaire. Elle propose encore une fois un récit singulier, influencé – entre autres – par l’astrophysique, les techniques chamaniques d’imagination, la découpe des légumes et les sages-femmes de la mort.
Pour se souvenir que les relations que nous tissons sont les ressources de nos futurs,
Pour que nos désirs d’alternatives deviennent des réalités,
Une pièce qui donne à voir les forces en nous et autour de nous, invisibles ou invisibilisées.