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L’invisible n’est pas inexistant

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L’invisible n’est pas inexistant

*Première le 19 septembre 2024 au Théâtre Varia (Bruxelles)*

Avec cette nouvelle création, Florence Minder continue son exploration du réel et convoque l’invisible comme puissante source d’imaginaires.
Décloisonnant l’art, elle met la technique au service de la poésie.
Ainsi, la gravité devient lumière et les sons prennent forme dans cette fable pleine d’humour sur la transmission de possibles.

Eva (Florence Minder) et Rinus (Lode Thiery) sont des ami·es. Iels vivent ensemble et élèvent Moïra (Lucile Charnier), 7 ans. Rinus spreekt Nederlands. Eva parle français. Eva est une pirate de la vie. Rinus est atteint d’une maladie dont il ne guérira pas. Comment imaginer le futur dans l’imminence de la perte ? Quel héritage laisser à celles et ceux qui suivent ? Quand le réel n’apporte plus de réponses, n’est-il pas judicieux de jeter un œil sur le côté, sur ce qui ne se voit pas ? Tout en humour et poésie, le trio déploie un trésor de savoirs et de savoir-faire comme précieux héritage à offrir.

L’invisible n’est pas inexistant est une joyeuse exploration du faire ensemble autrement. Sur scène, la gravité génère de l’électricité, en court-circuitant nos modes de consommation, tout en inventant un langage esthétique. En collaboration avec des ingénieurs, Venedig Meer – compagnie partenaire du Varia – conçoit un éclairage fonctionnant grâce à la loi d’attraction universelle. La gravité devient un corps palpable dans l’espace en dialogue avec les corps humains au travail. Florence Minder propose encore une fois une écriture singulière, influencée – entre autres – par l’astrophysique, les techniques chamaniques d’imagination, la découpe des légumes et les sages-femmes de la mort.

Cette nouvelle création de Venedig Meer est une invitation à métamorphoser nos regards et nos perceptions, proposant à nos puissances créatives de nous relationner autrement avec les ressources qui nous entourent, à contre-sens de l’illusion du No limit. « Si quelqu’un passait quatre-vingts années de sa vie à visionner sans dormir Instagram, il ne pourrait voir que l‘équivalent de ce qui est diffusé sur la plateforme en sept minutes. », alarment les auteur·ices Annie Lebrun et Juri Armanda, dénonçant la dictature de l’image et le régime forcé de la visibilité. En riposte, Venedig Meer utilise le jeu comme arme d’imagination massive, convoquant le réel comme ressort du fictif et le fictif comme tremplin au réel. 

Pour résister à l’engourdissement, une pièce qui donne à voir les forces en nous et autour de nous, invisibles ou invisibilisées.